Actualités des services de l’État

Boscodon devient une Forêt d’Exception

 

Depuis 2009, l’État travaille aux-côtés des élus du territoire et de leurs partenaires pour l’obtention de ce label « Forêt d’Exception » remis ce mardi 27 novembre 2018 par l’Office National des Forêts. Il honore le travail partenarial mis en place pour assurer la protection de cet espace forestier et le développement de ses nombreuses missions environnementales, sociales, culturelles, touristiques et économiques.

 

La forêt domaniale de Boscodon, à Crots, présente un patrimoine exceptionnel, tant sur le plan naturel qu’historique avec son Abbaye du XIIème siècle où vit encore à l’année une communauté religieuse et laïque. C’est dans ce lieu classé aux Monuments Historiques qu’a eu lieu la labellisation officielle de « Forêt d’Exception » ce mardi 27 novembre 2018 en présence de Cécile BIGOT-DEKEYZER, préfète des Hautes-Alpes.

L’Office National des Forêts, service de l’État, veut ainsi créer un réseau de sites exemplaires en France (Boscodon est la 12ème forêt labellisée en France). Il s’agit de territoires où un ensemble de partenaires se sont associés pour conduire un développement durable et raisonné de l’espace forestier, où toutes les fonctions de la forêt sont prises en compte.

Dès 2009, dans les Hautes-Alpes, un comité de pilotage a été mis en place, regroupant des institutions, des élus et des associations. Au total, ce sont 17 partenaires qui sont engagés dans cette démarche, dans ce programme d’actions pour la forêt de Boscodon. Un ensemble de projets qui répond aux critères de l’ONF pour l’obtention du label « Forêt d’Exception ». Le Comité National d’Orientation du label s’est d’ailleurs rendu sur place en juin 2018, avant de délivrer un avis positif à l’Office National des Forêts.

L’État protège la biodiversité

L’État s’est toujours engagé à protéger ce patrimoine exceptionnel. Forêt domaniale depuis 1132, elle bénéficie depuis d’une gestion multifonctionnelle conciliant des enjeux économiques, écologiques et sociaux.

La Forêt de Boscodon fait aujourd’hui partie de la zone d’adhésion du Parc national des Écrins. Elle est aussi concernée par un site Natura 2000 et par une Zone Naturelle d’Intérêt Écologique Faunistique et Floristique de type 1. Ces zonages attestent de la présence d’une biodiversité remarquable et constituent autant d’outils mobilisés pour la préserver. Ce label « Forêt d’Exception » vient le confirmer.

Il est évidemment essentiel que cette sapinière majestueuse puisse conserver sa grandeur à travers les siècles. Que ses sapins pectinés, ses mélèzes d’Europe, ses pins à crochets, mais aussi ses 134 espèces de plantes et ses nombreux animaux soient protégés de toute attaque de l’homme.

L’État protège l’économie

Cette Forêt de Boscodon attire plus de 40 000 visiteurs chaque année. Demain, il y en aura sûrement plus grâce à ce label de « Forêt d’Exception ». Cette labellisation participe ainsi à la vitalité touristique et économique du département.

D’ailleurs, parmi tout le travail réalisé pour l’obtention de ce label, a été mis en place un Schéma d’accueil du public. Il prévoit bon nombre d’améliorations, dont notamment le projet d’aménagement du site classé de la « Fontaine de l’Ours », encore trop peu connu des visiteurs. L’État a participé en 2018 et participera encore, en 2019, au financement de ces travaux d’aménagement.

En plus du tourisme, la Forêt de Boscodon est un poumon économique essentiel. Le sapin et le mélèze de cette « Forêt d’Exception » sont particulièrement prisés. Les charpentiers des Hautes-Alpes et même de plus loin reconnaissent notamment en ce mélèze un bois dense et durable, adapté à nos climats alpins. La Forêt de Boscodon est un vivier évident en ressources naturelles et entrera pleinement demain, grâce à ce label, dans une gestion raisonnée. Le département des Hautes-Alpes est d’ailleurs exemplaire en la matière, avec une filière bois de plus en plus structurée qui ne cesse de se développer.

L’État protège les populations

Alors que le déboisement déraisonné a amené à des crues gigantesques au milieu du 19ème siècle, l’État a agi à travers son programme de « Restauration des terrains en montagne ». Une mission que l’État confie aux excellents techniciens de l’Office National des Forêts. Alors que le déboisement déraisonné de la Forêt de Boscodon a causé des crues extrêmes durant le 19ème siècle et jusqu’en 1998 pour la dernière. Depuis 1858, l’État veille à préserver la biodiversité, la forêt et les populations avoisinantes. Les 3 torrents de Boscodon (Colombier, Bragousse et l’Infernet) comptent aujourd’hui 43 ouvrages de correction torrentielle et 19 dispositifs de lutte contre le ravinement et l’érosion en lien avec la revégétalisation.

« C’est une volonté chère à l’État que de voir la forêt de Boscodon préservée pour sa faune et sa flore exceptionnelles, une forêt qui protège ses habitants, une forêt qui reste un levier économique essentiel et une forêt qui s’inscrit au cœur d’une attractivité qu’il faut continuer à développer. C’est tout l’objet de notre action quotidienne et tout le sens du label ‘Forêt d’Exception’ », a salué la préfète des Hautes-Alpes Cécile BIGOT-DEKEYZER.

Les photos de la cérémonie :

 
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