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Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation - 26 avril 2020

Ce dimanche 26 avril 2020, Martine CLAVEL, préfète des Hautes-Alpes, a présidé la cérémonie commémorative en souvenir des victimes et héros de la déportation.
Cette année, compte tenu de la situation exceptionnelle liée à l’état d’urgence sanitaire et aux mesures de confinement, la cérémonie commémorative a été organisée en petit comité, en présence des autorités civiles et militaires.
Malgré les circonstances, Martine CLAVEL a tenu à relayer le message commun des associations de déportés pour perpétuer le souvenir des souffrances subies par les déportés dans les camps de concentration et rendre hommage, cette année encore, au courage et à l’héroïsme de ceux et de celles qui en furent les victimes. Parce que « de tout cela, rien ne doit être oublié. »
Depuis 1954, est célébrée, le dernier dimanche d’avril, la commémoration des héros et victimes de la déportation dans les camps de concentration au cours de la guerre 1939-1945.
> Message rédigé conjointement par la Fédération Nationale des Déportés, internés, Résistants et Patriotes (FNDIRP), La Fondation pour la Mémoire de la Déportation (FMD) et les Associations de mémoire des camps nazis, l’Union Nationale des Associations de Déportés, Internés, de la Résistance et des Familles (UNADIF-FNDIR) :
« Il y a soixante quinze ans, au printemps 1945, plus de 700 000 hommes, femmes et enfants étaient regroupés dans ce qui restait de l’univers concentrationnaire et génocidaire nazi à l’agonie.
La moitié d’entre eux devait encore périr, notamment dans les marches de la mort, avant que les armées alliées, dans leur progression, n’ouvrent enfin les portes des camps sur une insoutenable vision d’horreur.
Les survivants de ce drame du genre humain, par leur esprit de résistance, leur volonté et leur profond attachement à préserver leur dignité, ont surmonté des conditions inhumaines malgré la présence et la menace permanente de la mort.
Le 1er octobre 1946 s’achevait le procès de Nuremberg qui fondait la notion de « crime contre l’humanité » et posait les bases du droit pénal international.
De tout cela, rien ne doit être oublié…
Et pourtant, si les déportés ont su montrer dans les pires circonstances que la résistance face au crime demeurait toujours possible, leur persévérance à témoigner partout et auprès de tous ne suffit pas à faire disparaître la haine, le racisme, la xénophobie, l’antisémitisme et le rejet des différences.
Combattre sans relâche les idéologies qui affaiblissent notre modèle républicain et prônent le retour à l’obscurantisme et au fanatisme,
Promouvoir la tolérance,
Investir dans l’éducation morale et civique des jeunes générations.
C’est le message des déportés, qui veulent faire de la journée nationale du Souvenir des Victimes et des Héros de la Déportation, une journée d’hommage, de recueillement, et plus encore, d’engagement personnel.
La période dramatique de la déportation rappelle en effet cruellement que les êtres humains sont responsables de l’avenir qu’ils préparent à leurs enfants, et qu’ils partagent une même communauté de destin. »
> Message commun des associations de déportés message 2020 souvenir deportation (format pdf - 56 ko - 26/04/2020)