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La qualité de l’eau potable ne cesse de s’améliorer

 

L’Agence régionale de santé (ARS) PACA effectue en continu une surveillance de la qualité de l’eau en région avec plus de 59 000 prélèvements en trois ans entre 2015 et 2017. Les résultats ont été dévoilés par l’ARS ce lundi 17 décembre 2018.

 

L’eau destinée à la consommation humaine a vu sa qualité s’améliorer depuis la précédente étude menée par l’Agence régionale de santé. Des contrôles inopinés ont été menés durant trois années sur l’ensemble du territoire régional, afin de vérifier plus de 600 paramètres et molécules (contre 80 précédemment). Ce ne sont pas moins de 59 000 prélèvements qui ont ainsi été effectués par l’ARS entre 2015 et 2017.

« L’eau potable est l’aliment le plus contrôlé de France », rappelle Fabrice DASSONVILLE, responsable régional des eaux à l’ARS PACA.

97,15 % de la population régionale est alimentée par une eau de qualité, respectant toutes les normes de santé publique, contre 97 % en 2015. Il est également à noter que 98,8 % de la population de Provence-Alpes-Côte d’Azur bénéficie d’une eau exemplaire vis-à-vis de la présence de nitrates, contre 92 % en 2015. Un bémol concerne la présence de pesticides dans l’eau potable : seulement 94 % de la population régionale (contre 99 % en 2015) a pu bénéficier d’une eau parfaite, mais ce chiffre est à relativiser puisqu’il est lié à une pollution ponctuelle dans le réseau de l’agglomération de Cannes avec 200 000 habitants concernés.

Une qualité de l’eau à sécuriser dans les Hautes-Alpes

La spécificité du département, marqué par la ruralité et la montagne, rend la sécurisation du parcours de l’eau potable plus délicate. Outre des installations parfois vieillissantes, de nombreux captages sont implantés dans un environnement qui leur confère une fragilité. On observe ainsi « des captages peu profonds et donc peu protégés par le pouvoir filtrant du sol, avec en surface une faune sauvage et domestique qui génère des contaminations fécales pouvant devenir chroniques », fait remarquer Sophie AVY la responsable santé-environnement au sein de la direction territoriale de l’Agence régionale de santé dans les Hautes-Alpes.

La préfète des Hautes-Alpes, Cécile BIGOT-DEKEYZER s’attache à sensibiliser les élus du département « pour qu’ils entreprennent les travaux nécessaires à l’amélioration de la qualité de l’eau. Les services de l’État apportent, autant que possible, leurs expertises et accompagnent les communes dans leur recherche de financements ».

Selon l’Agence régionale de santé, 23 communes des Hautes-Alpes présentent des fragilités sur le département. « On a rencontré chacune des collectivités qui sont soumis à des non-conformité chroniques. Le but est d’aider ces communes à mettre en place actions corrective pérennes qui peuvent être la mise en place des périmètres de protection, la réfection d’ouvrages ou la mise en œuvre d’un traitement de désinfection »,indique Sophie AVY. L’État peut accompagner ces travaux, via une aide financière de l’Agence de l’Eau. Le Conseil départemental des Hautes-Alpes est également un partenaire financier.

Un engagement clair de l’État

50 millions d’euros ont été annoncés par le Premier Ministre en août dernier à Saint-Michel-de-Chaillol dans les Hautes-Alpes, une aide à destination des collectivités pour qu’elles connaissent mieux leur patrimoine d’eau et d’assainissement. « Plus on connaîtra avec précision l’état des réseaux, plus on pourra aider », a insisté Édouard PHILIPPE devant les élus du département, car le constat est qu’aujourd’hui 42 % des élus locaux ont un déficit de connaissance des réseaux d’eau et d’assainissement de leur territoire.

Le Premier Ministre a assuré que les Agences de l’Eau, qui subventionnent pour le compte de l’État, verront leur enveloppe augmenter de 50 %, soit 2 milliards d’euros d’aides pour le renouvellement des canalisations et des usines de traitement. Elles devront aussi mobiliser 1 milliard d’euros sur 6 ans pour aider les collectivités à diminuer les risques de pollution des réseaux. Pour aider les petites collectivités, la Caisse des dépôts et consignations consacrera par ailleurs 2 milliards d’euros de prêts sur 5 ans, des fonds européens seront également mobilisés et 1,5 milliards de subventions seront fléchés pour des « contrats de progrès » pour les collectivités particulièrement en retard d’investissement sur l’eau.

Téléchargez les résultats complets (format pdf - 22 Mo - 19/12/2018) .