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Le chantier du Pas de l’Ours en bonne santé

Martine CLAVEL, préfète des Hautes-Alpes, a tenu à visiter le chantier du Pas de l’Ours entre Aiguilles et Abriès-Ristolas ce mardi 19 mai afin de prendre connaissance de son évolution, mais aussi observer l’application des mesures sanitaires liées au Covid-19.
Depuis trois ans, c’est le chantier emblématique des Hautes-Alpes par sa taille, sa durée et sa complexité. En avril 2018, soit un an après les premiers mouvements de terrains d’ampleur, plus de 10 millions de mètres cubes emportent la RD 947 isolant la commune d’Abriès-Ristolas (400 habitants et 5 000 lits touristiques). « Nous avons plus de touristes l’été, mais l’hiver ils consomment plus. Les deux saisons sont essentielles et il fallait qu’ils puissent passer », explique Jacques BONNARDEL, le maire de la commune à Martine CLAVEL, préfète des Hautes-Alpes.
Pour cette visite de terrain, Hélène LESTARQUIT, sous-préfète de l’arrondissement de Briançon a également fait le déplacement, aux-côtés du député Joël GIRAUD, de la sénatrice Patricia MORHET-RICHAUD, de la vice-présidente de la Région Chantal EYMEOUD, du vice-président du Département Marcel CANNAT, de la conseillère départementale Valérie GARCIN-EYMEOUD, du maire d’Aiguilles Serge LAURENS, du président de la fédération départementale BTP 05 Nicolas CHABRAND, ainsi qu’avec les représentants des entreprises.

Une fois la route coupée, le Département s’est très vite investi pour construire une route provisoire sur le versant opposé, travaillant avec l’État pour assurer la surveillance du mouvement de terrain et la sécurisation du site (plus de 200 000 euros).
Cette solution provisoire a évité un enclavement de la vallée, mais elle ne pouvait suffire : route étroite, croisements impossibles, tonnage limité…
Avec la Chambre de commerce et d’industrie, l’Agence de Développement et la communauté de communes Queyras-Guillestrois un soutien aux entreprises et aux acteurs du tourisme a été mis en place : guichet unique, navette, agents touristiques, etc. L’État a apporté une enveloppe de 50 000 euros pour ces dispositifs.
Pour l’accessibilité, plusieurs projets ont donc été étudiés, dont celui d’un tunnel et d’une nouvelle route. C’est cette dernière solution, plus viable économiquement, qui a été retenue. Plus de 21 millions d’euros de travaux sont alors engagés, l’État apportant 8,5 millions d’euros, le Département et la Région 6,5 millions chacun. « L’État a toujours été à nos côtés. Les bonnes décisions ont été prises. Il a fallu avoir le courage de les porter », a remercié Marcel CANNAT.

Nouvelles règles sanitaires
Ce déplacement était aussi l’occasion pour la préfète des Hautes-Alpes de faire un point sur la reprise des chantiers du BTP, malgré les nouvelles mesures sanitaires imposées. Le chantier du Pas de l’Ours a repris le 4 mai dernier et de nombreux aménagements ont été mis en place : désinfection des locaux partagés, marquages au sol pour assurer la distanciation physique, port du masque obligatoire en certaines situations, etc. « Le Gouvernement a souhaité que l’activité du BTP reprenne vite, car les enjeux économiques et de développement des territoires sont importants. Nous avons fait tout notre possible pour qu’elle reprenne dans de bonnes conditions », a assuré Martine CLAVEL.
« On s’était engagé à redémarré et nous l’avons fait. Nous avons travaillé tous ensemble à cela et c’est comme cela qu’il faut continuer à travailler », a insisté Nicolas CHABRAND annoncant que plus de 80% des chantiers avait redémarré dans les Hautes-Alpes.
Un travail se poursuit entre l’État et la fédération nationale du BTP pour faire face aux surcoûts liées aux mesures sanitaires. « Il faut regarder au cas par cas, chantier par chantier, car chaque situation est différente », a indiqué la préfète des Hautes-Alpes.

La reprise de l’activité économique, dont le BTP, a été un des enjeux de la crise sanitaire. Dès le 19 mars, les acteurs économiques du département des Hautes-Alpes étaient réunis en préfecture. Depuis, toute les semaines, ils se réunissent en audio-conférence. Cette cellule économique permet de suivre la reprise d’activité et de débloquer les freins qui pourraient apparaitre.
Une charte a été élaborée dans les Hautes-Alpes permettant une reprise des chantiers dans les meilleures conditions de sécurité sanitaire.
Sur le chantier du Pas de l’Ours, ce sont plus de 40 personnes qui vont pouvoir œuvrer en respectant les mesures barrières. Un chantier achevé à plus de 80%, mais devant faire face à plusieurs difficultés géotechniques. L’objectif est d’une ouverture pour la prochaine saison hivernale.
