Contenu
Lutte contre la dissémination du moustique Tigre
Le moustique Aedes albopictus (dit « moustique tigre ») est reconnaissable à sa silhouette noire et à ses rayures blanches. Les femelles pondent leurs œufs dans des petits volumes d’eaux stagnantes que l’on trouve sur nos balcons et nos jardins : vases, soucoupes, gouttières mal vidées, pneus usagés…
Ce moustique, originaire d’Asie, est implanté depuis de nombreuses années dans les départements français de l’Océan Indien. Depuis 2004, il se développe de manière continue et s’est désormais implanté dans une quarantaine de départements de métropole dont les Hautes-Alpes.
Cette situation est sous surveillance car ce moustique peut, dans certaines conditions, transmettre le virus de la dengue, du chikungunya et du Zika, maladies dont la symptomatologie est : pénible, souvent très invalidante, douleurs articulaires pouvant durer plusieurs mois.
Aujourd’hui, il n’y pas d’épidémie de chikungunya, dengue ou zika en France Métropolitaine mais ce moustique est un vecteur efficace de ces maladies s’il pique une personne saine après s’être nourri sur une personne infectée.
Aussi, par mesure de prévention, il convient que chacun lutte contre sa prolifération.
Mobilisation des pouvoirs publics
Le dispositif de lutte contre Aedes Albopictus (dit « moustique tigre ») et de surveillance des arboviroses (maladies virales transmises notamment par les moustiques) en métropole est activé chaque année du 1er mai au 30 novembre.
Ce dispositif, réévalué chaque année, consiste notamment à partir du 1er mai en :
une surveillance entomologique (c’est-à-dire des populations de moustiques) dans les zones où le moustique est présent ou susceptible de s’implanter. Cette surveillance vise à détecter l’activité du moustique afin d’agir le plus précocement possible pour ralentir la progression de son implantation géographique.
une surveillance des cas humains : signalement sans délai des cas suspects importés et de tous les cas confirmés dans les zones où la présence du moustique est avérée.
une sensibilisation des voyageurs et personnes résidant dans les zones où le moustique est présent et actif.
L’Agence Régionale de Santé (ARS Paca), chargé de la lutte anti-vectorielle, a missionné l’EID Méditerranée (Entente Interdépartementale de Démoustication du littoral méditerranéen) pour procéder aux opérations de prospection, traitements, travaux et contrôles nécessaires à la lutte contre la propagation des maladies générées par ces insectes.
Le maire, dans le cadre de ses pouvoirs de police générale et spéciale en matière de salubrité publiques, est tenu de faire respecter le règlement sanitaire départemental, à savoir pour les locaux d’habitation :
l’entretien régulier des réserves d’eau et de plantations,
supprimer les réserves d’eau stagnantes si nécessaire pour empêcher toute prolifération de maladie.
Il est à noter que le moustique s’adapte et devient résistant aux insecticides. Aussi, il faut agir avant que le moustique devienne adulte par des gestes simples réduisant les lieux de ponte.
Mobilisation de chacun
Chaque individu, en modifiant son comportement et en adoptant des gestes simples et peu contraignants, peut participer à la lutte contre la prolifération des moustiques et aider à prévenir l’introduction de la dengue, du chikungunya ou du Zika en métropole.
En particulier, il est très important de supprimer les eaux stagnantes qui permettent la reproduction du moustique, autour de son domicile : enlever les soucoupes des pots de fleurs ou les remplir de sable, changer l’eau des vases plusieurs fois par semaine, vérifier le bon écoulement des gouttières, mettre à l’abri de la pluie ou supprimer les pneus usagés et tout autre objet pouvant se remplir d’eau, introduire des poissons (Guppy, Gambusie ou poissons rouges) dans les bassins d’agrément, etc. Ces gestes sont indispensables pour limiter la prolifération des moustiques, sources de nuisances et de maladies.
De même, l’installation de moustiquaires est vivement conseillée en particulier au-dessus des lits des enfants ou des personnes malades.
Par ailleurs, les personnes se rendant dans des zones où circulent les virus du chikungunya de la dengue ou du Zika, doivent se protéger des piqûres de moustiques sur place, mais également à leur retour si elles résident dans les départements où le moustique est implanté. L’objectif est de prévenir l’introduction et la transmission de ces maladies en métropole.
Signaler la présence d’un moustique tigre
Description :
c’est un moustique (deux ailes, une paire d’antennes longue et une trompe dans le prolongement de la tête,
il a des rayures noires et blanches (pas de jaune) sur le corps et les pattes,
il est très petit, environ 5mm,
il est source de nuisance et pique le jour. Sa piqûre est douloureuse.
Comment le signaler :
Pour pouvoir le signaler aux autorités sanitaires, il faut disposer d’une photo ou d’un spécimen dans un état permettant son identification.
Ensuite, se rendre sur le site www.signalement-moustique.fr ou sur l’application mobile iMoutique pour remplir un questionnaire.
Pour plus d’informations, consulter les sites suivants :
site de l’Agence Régionale de Santé pour les professionnels de santéhttps://www.paca.ars.sante.fr/surve...
site de l’Agence Régionale de Santé pour le grand public https://solidarites-sante.gouv.fr/a...
site de l’Entente Interdépartementale de Démoustication Provence Alpes Côte d’Azur http://www.eid-med.org/
Quelques guides :
- Dépliant : les bons gestes à adopter (format pdf - 123.3 ko - 03/07/2018)
- guide de lutte contre les moustiques urbains à l’attention des collectivités (format pdf - 2.5 Mo - 03/07/2018)