Communiqués de presse 2021

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Occupation de la gare de Briançon

 

Face à la sur-occupation de ses locaux et arguant de risques en matière de sécurité, l’association « Les Terrasses Solidaires » a unilatéralement décidé dimanche de mettre un terme à son accueil, incitant l’ensemble des migrants à occuper la gare de Briançon.

Cette occupation d’un lieu public, de surcroît non adapté à l’hébergement des personnes, n’était pas admissible ; elle a pris fin hier soir, où les migrants ont été accueillis à l’église Sainte-Catherine.

Pour répondre aux besoins exprimés de quitter le Briançonnais, la préfecture a demandé à la SNCF de renforcer son offre de transports ce mardi matin. Plusieurs bus ont ainsi été mis à la disposition des voyageurs pour rejoindre les destinations habituelles. Seule une soixantaine de personnes a pris la route vers 13 heures.

« Nous regrettons que certains n’aient pas osé emprunter ces transports. D’aucuns, accréditant leurs peurs, ont jugé bon de les inciter à rester », regrette Martine CLAVEL, préfète des Hautes-Alpes. « Nous ne pouvons garantir, comme cela nous a été demandé, qu’ils ne subiront pas de contrôles sur l’ensemble de leur route migratoire, mais la France est une démocratie, un État de droit qui respecte l’intégrité des personnes et les libertés individuelles ».

Afin de limiter les flux de personnes qui franchissent la frontière sans en avoir le droit, des moyens supplémentaires ont été déployés pour renforcer la surveillance et les contrôles. Ce sont ainsi deux escadrons de gendarmerie mobile qui seront présents aux-côtés de la Police aux frontières dans les prochains jours.

La situation actuellement observée à Briançon est liée à un double phénomène : d’une part, au moment où la crise sanitaire est moins aiguë, la reprise des flux migratoires au travers l’Europe par la route des Balkans, avec un niveau se rapprochant de celui de 2019, d’autre part, l’accroissement de l’offre d’hébergement des « Terrasses Solidaires », offre bien identifiée des réseaux de passeurs.

Le Directeur Central de la Police aux Frontières sera présent demain aux côtés de la préfète des Hautes-Alpes. Ce déplacement, gage de l’attention portée par le niveau national à la situation briançonnaise actuelle, lui permettra de rencontrer les personnels de la DIDPAF, mais aussi d’apporter appui technique et conseils pour la meilleure gestion de la situation migratoire dans les jours et mois à venir.

Téléchargez le communiqué de presse (format pdf - 501.9 ko - 26/10/2021) .


Voir les précédents communiqués :

Communiqué #2 - 25/10/2021 - 19h38

La gare de Briançon était occupée dimanche soir par 200 personnes environ, hébergées jusqu’alors dans un bâtiment géré par l’association « Les Terrasses Solidaires ».

En dehors de toute mission confiée par l’État, cette association s’est donné pour mission d’offrir un lieu d’accueil aux personnes ayant franchi illégalement la frontière de Montgenèvre. À la fermeture cet été du « Refuge Solidaire », elle a acquis un lieu doté d’une capacité d’accueil plus importante (81 personnes au titre de la réglementation sur les établissements recevant du public).

Cette offre, bien identifiée des réseaux de passeurs, a provoqué une augmentation des flux dépassant largement les capacités de l’association. Face à cette situation et arguant de risques en matière de sécurité, l’association Les Terrasses Solidaires a unilatéralement décidé de mettre un terme à son accueil, incitant l’ensemble des occupants à occuper la gare.

Martine CLAVEL, préfète des Hautes-Alpes, rappelle « qu’une gare n’est pas un lieu d’hébergement et les risques encourus par les personnes ne sont pas moindres qu’aux « Terrasses », au contraire. Cette politique du fait accompli menée par les associations est destinée à faire pression sur les pouvoirs publics, pour qu’ils se plient à leurs exigences, ce qui n’est pas acceptable ».

Aujourd’hui, une trentaine d’étrangers sans droit au séjour en France ont été interpellés au col de Montgenèvre en provenance d’Italie et repris en charge par les autorités italiennes. Parmi ceux qui occupaient la gare, plusieurs dizaines sont repartis, empruntant divers moyens de transport public.

Des moyens supplémentaires sont acheminés pour renforcer, aux-côtés de la Police aux frontières, la surveillance et les contrôles, afin d’éviter que de nouveaux migrants viennent grossir les rangs de ceux qui occupent la gare. Ce sont ainsi deux escadrons de gendarmerie mobile qui seront présents dès demain matin.

Téléchargez le communiqué de presse (format pdf - 500.7 ko - 25/10/2021) .


Communiqué #1 - 25/10/2021 - 13h07

Depuis la décision prise dimanche par les propriétaires du bâtiment Les Terrasses à Briançon et l’association gestionnaire Les Terrasses Solidaires, non conventionnée avec l’État, de fermer l’accueil au sein de la structure, la gare de Briançon est occupée par 150 à 200 personnes. La Préfète des Hautes-Alpes a mobilisé les moyens nécessaires pour maintenir l’ordre public et aucun trouble n’a eu lieu.

Dans le même temps, des solutions sont étudiées pour le transport des personnes présentant les conditions pour cela, tout comme pour la prise en compte des personnes en situation de vulnérabilité.

Ces personnes étant majoritairement en situation irrégulière au regard du droit au séjour, celles souhaitant demander l’asile doivent le faire dans le premier pays d’entrée en Europe, l’Italie en l’occurrence. Le rôle du représentant de l’État dans les Hautes-Alpes, comme dans tous les départements frontaliers, est de s’assurer que les personnes qui franchissent la frontière en ont le droit. Des moyens sont mis en œuvre à la frontière pour assurer ces contrôles.

L’État rappelle qu’en matière d’hébergement d’urgence, les moyens de l’État ont été considérablement accrus ces dernières années : le dispositif spécialisé pour les demandeurs d’asile compte 239 places pérennes (CADA : 124 places à Gap et 60 places à Briançon ; HUDA : 55 places à Gap) et le dispositif d’hébergement d’urgence de droit commun est constitué de 129 places pérennes (contre 64 places seulement en 2017) auxquelles s’ajoutent un certain nombre de places exceptionnelles pour les personnes en grande fragilité. Ces places sont mobilisables via le Service intégré de l’accueil et de l’orientation (SIAO, autrement dit le 115) et le transport peut-être assuré par la Croix-Rouge en tant que de besoin.

Pour autant, l’hébergement d’urgence inconditionnel ne signifie pas illimité. Les dispositifs HUDA et CADA sont destinés aux personnes demandeurs d’asile, et toutes les autres personnes vulnérables peuvent prétendre au dispositif d’hébergement d’urgence de droit commun, dans la limite des places disponibles.

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