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Covid 19 : le CHICAS à l’épreuve de la deuxième vague

 

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Au printemps, lors de la première vague épidémique du Covid-19 le pic d’hospitalisation était à 55 personnes prises en charge simultanément au sein du Centre hospitalier intercommunal des Alpes du Sud, le CHICAS. Elles sont plus de 140 actuellement.

Plus de malades et des indicateurs départementaux en hausse constante depuis la fin août. À ce jour, le taux d’incidence départemental est à 686 pour 100 000 habitants. Le taux de positivité est à 30 %. Le département des Hautes-Alpes est le plus touché de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et déplore désormais 77 décès depuis mars, dont 52 sont survenus depuis la mi-octobre.

C’est dans ce contexte que Martine CLAVEL, préfète des Hautes-Alpes, a décidé de se rendre ce vendredi 13 novembre au sein du CHICAS, pour rencontrer , aux-côtés du docteur Guylaine BAGHIONI, déléguée territoriale de l’Agence régionale de santé PACA, Yann LEBRAS son directeur et les équipes médicales. Une visite pour un temps d’échanges avec les soignants. « J’ai vu des personnels extrêmement mobilisés et courageux. Je leur tire mon chapeau, solennellement et chaleureusement », tient à remercier la préfète des Hautes-Alpes. « Le moral est bon », assurent le directeur du CHICAS et les chefs de service.

L’établissement de santé a appris de la première vague et s’est organisé. Très vite, des lits de réanimation ont été armés pour atteindre 21 places au CHICAS et 31 au niveau départemental. « Des lits de médecine ont été transformés en lits de réanimation et 35 lits supplémentaires d’hospitalisation à domicile sont aussi en cours de création », précise Yann LEBRAS dont l’objectif est d’offrir un maximum de capacité d’accueil pour les malades du Covid-19, mais aussi pour toutes les autres urgences. Ainsi, plusieurs évacuations sanitaires ont aussi été menées pour anticiper une évolution du nombre de patients à prendre en charge. Des renforts d’étudiants et des médecins de la Polyclinique des Alpes du Sud ont été volontaires pour rejoindre les équipes du CHICAS.

Le Plan Blanc est activé depuis le 9 octobre et les toutes les activités chirurgicales pouvant être reportées le sont depuis le 2 novembre.

Mais contrairement au printemps, tout ne s’est pas arrêté. La deuxième vague est là, mais nul ne sait dire pour combien de temps. « Les créneaux de consultations sont maintenus. Nous évoluons en permanence », explique Yann LEBRAS. Aujourd’hui, la maladie est mieux connue, même si elle revêt des formes diverses. Les protocoles de soins se sont stabilisés. Il y a moins de découvertes, les patients ressortent plus vite, mais leur nombre plus important crée un risque de débordement. « Nous attendons de chacun des Hauts-Alpins de bien intégrer dans leur comportement quotidien le fait que le virus circule dans le département à vitesse grand V », insiste Martine CLAVEL. « Il faut vraiment garder les distances, se laver les mains, porter le masque et sortir le moins possible. » Nos soignants tiennent courageusement, mais il est urgent que le nombre d’hospitalisations cesse de croître.


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