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Urgence Attentat sur l’ensemble du territoire national

Relevant du Premier ministre, le plan VIGIPIRATE est un outil central du dispositif français de lutte contre le terrorisme dans la mesure où il associe tous les acteurs nationaux – l’État, les collectivités territoriales, les opérateurs publics et privés et les citoyens – à une démarche de vigilance, de prévention et de protection.
Suite aux attentats de 2015 et 2016 en France, le plan Vigipirate a été révisé et consolidé afin de :
- Développer une culture de la vigilance et de la sécurité dans l’ensemble de la société
- Assurer en permanence une protection adaptée des citoyens, du territoire et des intérêts de la France contre la menace terroriste
Ainsi, trois niveaux de vigilance ont été créés dans le cadre de ce nouveau plan Vigipirate, adaptés à l’intensité de la menace et matérialisés par des logos visibles dans l’espace public.
Les niveaux de vigilance
Le niveau de vigilance correspond à la posture permanente de sécurité et à la mise en œuvre de 100 mesures toujours actives.
Le niveau sécurité renforcée – risque d’attentat adapte la réponse de l’État à une menace terroriste élevée, voire très élevée. Plusieurs mesures particulières additionnelles peuvent alors être activées en complément des mesures permanentes de sécurité et selon les domaines concernés par la menace (aéroports, gares, lieux de cultes, etc.). Ce niveau de sécurité renforcée peut s’appliquer à l’ensemble du territoire national.
Le niveau urgence attentat peut être mis en place à la suite immédiate d’un attentat ou si un groupe terroriste identifié et non localisé entre en action. Ce niveau est mis en place pour une durée limitée : le temps de la gestion de crise. Il permet notamment d’assurer la mobilisation exceptionnelle de moyens, mais aussi de diffuser des informations susceptibles de protéger les citoyens dans une situation de crise.
Comment cela fonctionne ?
La mise en œuvre du plan VIGIPIRATE repose sur la combinaison de 3 principes majeurs :
- Évaluer la menace terroriste en France et à l’encontre des ressortissants et intérêts français à l’étranger ;
- Connaître les vulnérabilités des principales cibles potentielles d’attaque terroriste afin de les réduire ;
- Déterminer un dispositif de sécurité répondant au niveau de risque.
Ainsi, les services de renseignement évaluent la menace terroriste et leurs analyses permettent au Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) d’établir une posture générale de sécurité VIGIPIRATE. Cette posture spécifie les mesures devant être mises en œuvre :
- Dans le cadre de grands événements nationaux (tels que l’Euro 2016, la COP 21, etc.) ;
- À certaines dates clés de l’année telles que la rentrée scolaire et les fêtes de fin d’année ;
- Après un attentat, en France ou à l’étranger, pour adapter, en urgence, le dispositif national de protection.
En tout, le plan VIGIPIRATE comprend environ 300 mesures parmi lesquelles des mesures permanentes appliquées à 13 grands domaines d’activité (transports, santé, etc.) et des mesures complémentaires activées en fonction de la menace terroriste. Une partie de ces mesures sont classifiées.