Le drone en gendarmerie : une technicité en plein essor !

Mis à jour le 11/04/2024
La Gendarmerie nationale possède actuellement un volume d'environ 600 drones, répartis dans toutes les régions et certaines unités spécialisées.
Le Groupement de gendarmerie départemental des Hautes-Alpes dispose de 4 télé-pilotes et de 2 drones.

Les télé-pilotes peuvent intervenir dans plusieurs cas : lors d'opérations de secours comme des recherches de personnes disparues ou en fuite, dans le cadre d'une enquête judiciaire, pour la surveillance des frontières, ou encore pour la sécurisation de grands évènements (JO, Tour de France par exemple). Ils peuvent également apporter un œil nouveau sur une situation tactique en partageant des photos et/ou vidéos avec le Commandant des Opérations de Secours (COS).

Aujourd'hui, grâce à la démocratisation de l'utilisation des drones, la modélisation en3D d'une scène de crime ou d'un accident est à portée de main des gendarmes. Nos télé-pilotes, optimisent l'utilisation de leur dernier drone, le DJ MAVIC 3T au profit du secours en montagne. Ils pratiquent désormais la photogrammétrie (technique consistant à déterminer les dimensions et volumes d'objets ou d'espaces à partir de photographies aériennes et qui permettent notamment une modélisation en 2D+ de scènes) et expérimentent aussi la retransmission, en temps réel, d'images en montagne.

Il est important de préciser également que les drones peuvent enjamber une falaise et faire passer une drisse à des personnes en difficulté afin de faire une tyrolienne. Les usages, toujours sur autorisation du préfet, sont multiples pour le secours en montagne afin de réduire l'engagement humain et, par la même occasion, les risques encourus par les Gendarmes de montagne.

Par ailleurs, le PGHM de Briançon peut utiliser depuis peu, le dispositif Lifeseeker. Il s'agit d'un équipement embarqué par le drone permettant de repérer les téléphones allumés sur une zone. Dans ce cadre là, le drone est complémentaire de l'hélicoptère. Il peut voler dans des conditions difficiles et embarquer ainsi le système Lifeseeker.

Évoluant sur le département, principalement dans un milieu montagne, la plupart de leurs vols sont relativement techniques et demandent un entraînement régulier. Chaque télé-pilote doit assurer son maintien en compétence avec un minimum de quatre heures de vol par an. Il est également contrôlé annuellement via un examen théorique et pratique.

L'utilisation du drone symbolise l'intérêt constant de la gendarmerie pour l'innovation et son application dans le processus de sécurité déployé au profit de la population. Dans les Hautes-Alpes, cet intérêt sera d'autant plus marqué par la création cet été de la brigade environnement, avec une toute nouvelle utilisation trouvée : la détection des infractions à l'environnement.